Messagepar visiteur » 14 déc. 2003, 18:16
Le prix unique de l'EAU est le symbole de la fausse-bonne idée, qui séduit toujours par sa simplicité, mais qui inciterait encore plus à la fuite en avant devant les réalités.
Aujourd'hui, chaque collectivité (commune, syndicat intercommunal, etc) est responsable de son service. Elle investit dans un réseau, dans un traitement, dans la surveillance de la qualité environnementale du territoire alimentant son captage, prévoit un raccordement par sécurité avec le captage voisin en cas de pépins. Le prix qu'elle pratique est l'expression de sa bonne gestion.
La mutualisation (nationale, régionale, départementale) du prix serait une incitation à la mauvaise gestion, tendant à permettre de fuir la pollution galopante, et à transporter l'eau sur des linéaires de plus en plus importants (pourquoi ne pas approvisionner les bretons si pollués avec un aqueduc alpin?)
En outre, déplacer l'eau sur de longues distances déséquilibre l'environnement, car elle gonfle de volume d'eaux usées rejetées sur des bassins versants parfois restreints, incapables de digérer la pollution résiduelle après dépollution en station d'épuration.
Le prix local de l'eau est donc l'instrument de régulation de l'améngement du territoire selon les capacités LOCALES d'alimentation en eau. Il convient de lutter contre toute forme de centralisation.